Les questionnements de notre jeunesse ne sont-ils pas les premières réponses à la construction du monde de demain ?
Arnaud Brossard, Proviseur du lycée Louis de Cormontaigne à Metz
Certains paysages urbains d’aujourd’hui laissent apparaître les derniers vestiges architecturaux de la folie guerrière et meurtrière des hommes ivres de conquête et de domination. Les remparts, pièces maîtresses de ce passé, furent érigés pour protéger les cités et leur population des assauts répétés des armées. Les remparts, symbole de protection !
Si aujourd’hui ces édifices sont des lieux-mémoire, vestiges présents d’une histoire patrimoniale et architecturale, ils n’en sont pas moins des symboles d’une résistance moderne. Notre société doit aujourd’hui livrer des combats contre un obscurantisme dangereux. Ainsi la lutte s’inscrit également dans une résistance de protection. Notre jeunesse, guidée par les nobles valeurs républicaines de notre pays, trouve dans l’école des espaces où maîtres et élèves dialoguent, échangent sur les enjeux sociaux. Les maîtres modernes continuent avec devoir et conscience l’œuvre de transmission des savoirs tout en outillant l’élève afin qu’il aiguise sa pensée, qu’il construise sa réflexion, qu’il s’arme intellectuellement pour être un artisan de la liberté et de la tolérance.
C’est dans ce dessein que les élèves de la classe de seconde 1 du lycée Louis de Cormontaigne accompagnés de leurs professeurs nous proposent d’être des sentinelles vigilantes. Lutter contre toutes les formes de discrimination, en être un rempart pour participer à la construction d’un monde meilleur, respectueux de l’autre. Découvrons ensemble le cheminement de leur parcours, découvrons ensemble les messages d’humanisme qu’ils souhaitent nous faire partager au travers des parcours des grandes figures de Metz. Alors… tous aux remparts !
Arnaud Brossard,
Proviseur du lycée Louis de Cormontaigne à Metz
Le lycée Louis de Cormontaigne de Metz, placé sous la direction d’Arnaud Brossard, Proviseur, propose un enseignement général, technologique, professionnel ainsi que des classes préparatoires aux grandes écoles et des sections de techniciens supérieurs. Plus de 1 300 élèves fréquentent quotidiennement les classes. Orienté vers les filières scientifiques, économiques et littéraires, le lycée Cormontaigne mène aussi au quotidien des projets expérimentaux, internationaux ou encore citoyens avec ses élèves. Des projets artistiques sont régulièrement conduits, ainsi que des rencontres avec d’autres établissements européens.
Porté par Pascale D’Ogna, professeur de Lettres et Yvon Weissgerber, professeur documentaliste, par Sandrine Creusot et Luc Dufrène du collectif de photographes Bout d’essais, le projet « Remparts » s’inspire de l’architecture de la ville de Metz, qui s’est développée jusqu’au XIXe siècle à l’intérieur de remparts successifs.
Être un rempart à toutes les formes de discrimination en mettant en valeur 12 grands personnages emblématiques de la ville de Metz, c’est à ce projet ambitieux qu’ont répondu 24 élèves de seconde. Guidés par le collectif Bout d’essais pour la photographie et par leurs professeurs pour l’écriture, ces jeunes ont pu découvrir au fil des mois la vie et les réalisations de ces immortels qui donnent un sens à leur ville.
Le choix de grandes figures messines telles que François de Guise, Auguste Migette, Jean-Marie Pelt, Johann Baptist Keune mais aussi l’Abbé Grégoire, Eugène Rolland, La Fayette, Marie Octavie Sturel et Jeanne Mélanie Paigné, Paul Tornow, Robert Schuman, François Rabelais sans oublier Louis de Cormontaigne, repose sur une formation spécifique à la recherche et à l’écriture, et se concrétise par la réalisation, à partir de portraits d’élèves, de la représentation de ces personnes remarquables de la région. Ces portraits sont juxtaposés à des lieux, monuments messins, à des plans de la ville de l’époque des personnages et à des questionnements d’élèves sur les discriminations.
Accrochées sur les remparts de Metz, ces photographies prennent tout leur sens comme une ouverture, un rempart contre l’individualisme. Elles ont été réalisées au cours d’ateliers de création photographique animés par Bout d’essais à Tcrm-Blida, à l’Opéra-Théâtre et dans la ville de Metz.
L’association messine Bout d’essais a pour vocation d’initier à la photographie d’une manière ludique et éducative, de favoriser la rencontre entre les publics et de nouveaux regards artistiques, de proposer une ouverture sur de nouvelles expérimentations.
En 2016, Bout d’essais a obtenu l’agrément Jeunesse et éducation populaire, un label de qualité qui reconnaît la valeur éducative de l’association.
Durant les ateliers, les élèves ont appris à manipuler le matériel du photographe, l’appareil de prise de vue, les éclairages professionnels. Ils ont été initiés à la photographie traditionnelle avec le développement d’un tirage argentique en laboratoire et ont découvert la photographie d’illustration avec les lieux messins liés historiquement aux personnages choisis. Tantôt auteurs, tantôt acteurs de leur image, les jeunes se sont mis dans la peau des personnages grâce aux accessoires semblables à ceux portés par ces illustres messins et ont imité au plus près leurs attitudes relevées sur des gravures, tableaux, photographies ou documents d’archives. Les créations graphiques ont été réalisées par Luc Dufrène.
« Remparts » a permis à cette classe de seconde de développer une éducation à l’image et à la sensibilité à travers la photographie, de s’investir dans un projet innovant et fédérateur et d’engager une réflexion aussi bien sur le plan artistique que social en contribuant à l’amélioration du vivre ensemble. S’exprimer hors du cadre scolaire, dans un lieu culturel comme à Tcrm-Blida, l’Opéra-Théâtre de Metz ou le musée de la Cour d’Or peut permettre à certains de retrouver du sens dans un cursus scolaire.
Toute personne n’a-t-elle pas droit à un travail sans aucune discrimination ?
Directeur des Manufactures des tabacs de France au XIXe siècle, Eugène Rolland est né en 1812 à Metz où il passe toute son enfance. Il intègre l’école Polytechnique d’où il sortira en 1832 pour entrer dans l’Administration des Tabacs. C’est en 1868 sous son impulsion que la Manufacture des tabacs de Metz est construite. Cette dernière était l’usine la plus ancienne en activité à Metz. Elle a fermé définitivement ses portes le 26 juin 2010.
Eugène Rolland montra ce qu’il valait comme administrateur en même temps qu’il se préoccupa de tous les progrès sociaux qu’il réalisa pour le nombreux personnel ouvrier placé sous ses ordres. Il encouragea toutes les œuvres de prévoyance matérielle ou morale ; des écoles furent créées pour les adultes, des crèches et des salles d’asile ouvertes pour leurs familles. Il prit sa retraite en 1882 et mourut à Paris, le 31 mars 1885.
Le 10 septembre 2016 dans la cour de l’ancienne Manufacture des tabacs de Metz, on plaça une stèle et la place prit le nom d’Eugène Rolland.
La liberté n’est-elle pas le pays de tous ?
Dans ce projet, nous voulions rendre hommage à la garnison de Metz, aux écoles militaires et aux personnes qui ont défendu la ville. Metz a toujours voulu garder son indépendance, c’est sa principale valeur. De grands chefs militaires l’ont aidée à la préserver, en particulier François de Guise qui a le plus contribué au sauvetage de la République Messine.
Il a vécu au XVIe siècle dans l’ancien Palais du Gouverneur qui est actuellement le siège du Palais de Justice.
Ce personnage illustre a libéré Metz de son siège face à l’empereur Charles Quint. Le Duc de Guise avait pour réputation d’être un chef de guerre d’une grande audace. Il fut nommé gouverneur de la ville pour ses actions menées avec bravoure.
La tolérance n’est-elle pas le plus solide ciment de la paix ?
Notre choix s’est porté sur Louis de Cormontaigne car c’est le nom de notre lycée, mais aussi en raison de son parcours peu ordinaire dans le domaine de l’architecture militaire.
Cormontaigne est né en 1696 et mort en 1752. Ce personnage qui a vécu au siècle des lumières était ingénieur militaire, spécialisé dans la fortification, ce qui explique pourquoi il a construit principalement des bâtiments défensifs ou préventifs comme les remparts de Metz ou de Thionville. Il était aussi l’élève de Vauban, lui aussi un grand architecte militaire, qui a notamment construit les remparts de la ville de Longwy.
Le genre de discrimination qui se rapproche le plus de l’histoire de Cormontaigne est le sexisme car dans l’armée les femmes étaient beaucoup moins avantagées que les hommes. Nous avons aussi compris que la paix se bâtit, s’anticipe, se réfléchit. Aujourd’hui, notre lycée porte le nom d’un personnage qui nous est désormais familier.
L’homme n’est-il pas citoyen avant tout ?
Les engagements de l’abbé Grégoire sont très forts et sont encore d’actualité. Il souhaitait abolir l’esclavage, autoriser tous les cultes religieux. Sa phrase : « Amis, vous étiez hommes, vous êtes citoyens et réintégrés dans la plénitude de vos droits, vous participerez désormais à la souveraineté du peuple. » illustre parfaitement sa façon de penser.
C’est un personnage emblématique du siècle des Lumières. Il est né le 4 décembre 1750 à Vého (Meurthe-et-Moselle) et mort le 28 mai 1831 à Paris. Son enfance modeste l’a forcé à redoubler d’efforts à l’école pour s’en sortir grâce à sa force d’esprit. Il était prêtre, sénateur et philosophe.
C’est cette force d’esprit qui nous a séduits. Il n’a jamais changé de discours malgré ses combats et ses dénonciations.
L’homme n’a-t-il pas une responsabilité particulière face au monde ?
Eminent biologiste et grand spécialiste des plantes, Jean-Marie Pelt s’est donné cœur et âme pour sa passion du monde végétal. Il est né à Rodemack en Moselle le 24 octobre 1933. Enseignant aux universités de Metz et Nancy, botaniste, pharmacien, adjoint au maire de Metz en 1971, il a fait restaurer le cloître des Récollets. La ville de Metz lui ‘‘doit’’ le plan d’eau. Ses actions en faveur de l’écologie l’ont poussé jusqu’en Afghanistan afin d’y étudier les plantes rares mais aussi la médecine des moines guérisseurs.
Le parc naturel de la Seille de 20 hectares et le jardin botanique de Nancy portent son nom. Il est mort le 23 décembre 2015. « Il n’y a pas d’amour sans liberté », écrivait Jean-Marie Pelt dans La vie est mon jardin.
L’artiste n’est-il pas celui qui préserve la mémoire des hommes ?
Comme Migette l’a écrit dans son journal « J’avais un but jusqu’à la fin de mes jours. La ville de Metz, son histoire dessinée et peinte, (…) son illustration, son passé et son avenir. »
Migette est un messin d’adoption né à Trèves le 18 juin 1802. à l’âge de 12 ans, il s’établit à Metz et s’inscrit en 1818 à l’école de dessin. En 1831 il est nommé peintre-décorateur de l’Opéra-Théâtre, il le restera jusqu’en 1875. à l’exposition des arts de l’Académie de Metz en 1834, il a l’honneur d’exposer huit peintures et onze dessins à la mine de plomb représentant notamment la cathédrale. En 1866, il affiche ses peintures des monuments de Metz dans quatre salles de l’hôtel de ville qui lui ont été réservées. Il meurt le 30 octobre 1884.
Par son testament daté du 17 août 1874, il lègue à la ville de Metz ses collections, sa bibliothèque, ses manuscrits et sa maison qui sera transformée en musée en 1871.
L’unique but de la vie n’est-il pas le bien-être de tous ?
Nous avons choisi de représenter Gilbert du Motier marquis de La Fayette (1757-1834) en raison de ses idées libertaires. à 19 ans, Lafayette fut envoyé en garnison à Metz. C’est au cours d’un dîner qu’il rencontra le frère du roi D’Angleterre, le Duc de Gloucester. La Fayette décide alors de s’engager pour la liberté et de partir pour ce qui sera son nouveau monde. Il revint à Metz en 1791 lorsque le roi de France lui confie le commandement de l’une des trois armées qu’il venait de créer.
Son nom est gravé sous l’arc de Triomphe et on lui érigera plusieurs statues comme celle crée par Paul Wayland derrière le Palais de Justice de Metz. Celle-ci fut retirée pendant l’occupation allemande. Une nouvelle statue a été inaugurée en 2004 au même endroit représentant La Fayette sur son cheval en pleine épopée afin de rappeler à la ville de Metz ainsi qu’à la France ce qu’il avait accompli pour son pays et pour la liberté de tous.
Le talent d’un être humain ne prévaut-il pas sur sa nationalité ?
Nous avons décidé de représenter Johann Baptist Keune dans le cadre de l’amitié franco-allemande. Il nous semblait important de redorer le blason des oubliés allemands victimes du racisme d’après-guerre.
Johann Baptist Keune est né le 28 novembre 1858 à Trèves, il est le fils d’un chef d’entreprise de confession catholique. Au cours du temps, il suit des cours de littérature grecque et de grammaire latine qui débouchent après plusieurs années sur un diplôme de professeur. Johann Baptist Keune arrive en Lorraine plus précisément à Metz, où il devient conservateur des musées municipaux jusqu’en 1919. Suite à la défaite de l’Allemagne en 1918, Johann Baptist Keune est victime du racisme d’après-guerre et on le prie de rentrer dans son pays d’origine. Il mourra en 1937 dans sa ville natale de Trèves.
Modèle d’intégrité durant la première guerre mondiale, il a décidé de rejeter les propositions de la propagande et il a su garder sa « boussole » morale.
Tout être humain n’a-t-il pas droit à la santé et aux soins ?
Rabelais, homme de Lettres et médecin, a été hébergé de façon temporaire à Metz (1545-1547) dans le quartier de Jurue, dans une maison appelée aujourd’hui « Maison Rabelais », mitoyenne de la chapelle Saint-Genest, en bas de la rue d’Enfer et dont il ne reste aujourd’hui que la porte. C’est là qu’il aurait partiellement écrit le Quart livre dans lequel l’auteur évoque la procession des Rogations avec l’effigie du Graoully en tête de cortège. Rabelais a participé au siège de Metz et c’est en tant que « médecin stipendié » qu’il a soigné gratuitement les plus pauvres à l’hôpital Saint-Nicolas.
Modèle d’humaniste de la Renaissance, François Rabelais réunit toutes les qualités qui font qu’un jeune s’intéresse à lui aujourd’hui. On connaît Rabelais pour son humour, ses exagérations, ses géants. C’est surtout à l’Humaniste et au médecin des pauvres à qui nous voulons rendre hommage. La pauvreté est une forme de discrimination contre laquelle les jeunes d’aujourd’hui veulent lutter.
La culture ne dépasse-t-elle pas tous les clivages cultuels ?
Paul Otto Karl Tornow naît le 14 juin 1848 à Zielenzig (l’actuelle Sulęcin en Pologne). Après ses études d’architecte il est nommé architecte du diocèse de Metz en 1874. Cette nomination le rend alors responsable de la plupart des travaux de restauration de la ville, notamment de la cathédrale. Il travaillera pendant plus de trente ans sur cet édifice accompagné d’un grand sculpteur, Auguste Dujardin. Paul Tornow a travaillé sur plusieurs autres édifices de Metz, de la restauration de la Porte des Allemands à la réédification, restauration et construction de nombreuses églises et autres bâtisses religieuses à Metz et ses alentours.
Aujourd’hui les visages de Tornow et Dujardin sont représentés en masques feuillus à l’intérieur de la cathédrale. En 1918, après le départ des troupes allemandes, Tornow décide de rester en France. Enterré dans la discrétion gênée de l’après annexion, son souvenir se couvrira de poussière, à l’image de sa sépulture qui se détériorera inéluctablement jusqu’à ce que la commune de Scy-Chazelles entreprenne sa restauration.
Ne faut-il pas s’attaquer à ce qui est mauvais pour défendre ce qui est beau ?
Robert Schuman appartient à mon enfance. Très tôt, habitant Scy-Chazelles, j’ai* visité son domaine avec ma famille et mon école. Le jardin de sa maison était un peu comme le mien, sa personnalité m’intriguait.
Robert Schuman entre en politique dès 1919 lorsqu’ il est élu député de la Moselle, il le restera jusqu’en 1939. Il est avocat, son étude se situait à Metz au numéro 5 de l’avenue Foch. En 1942, Robert Schuman est arrêté et emprisonné par la Gestapo parce qu’il était un réfugié en terre annexée au Reich. Il a été placé ensuite en résidence surveillée en Allemagne d’où il s’enfuit pour se cacher dans des institutions religieuses jusqu’à la Libération.
Robert Schuman était un homme bon qui a souvent cherché à faire le bien, tout comme le faisait sa mère. D’ailleurs, un procès de canonisation est actuellement en cours. Ne serait-il pas un saint homme ? Aujourd’hui, je mesure ce qui faisait mon admiration pour cet homme, son rayonnement sur la ville, notre pays et l’Europe, son charisme, sa bonté.
*d’après un souvenir d’enfance de Gaelle
Une femme n’est-elle pas un homme comme un autre ?
Nous avons voulu rendre hommage aux nombreuses femmes méconnues ou mal connues originaires de Metz et associer l’idée de liberté à l’image de ces femmes car peu importe le sexe, seule compte la volonté de réussir. Deux personnages emblématiques pouvaient servir à représenter toutes les femmes : deux sœurs, peintres et messines.
Jeanne Mélanie Paigné née en 1817, très douée pour la peinture, fréquenta le célèbre atelier de Laurent Charles Maréchal. Elle peignait surtout des portraits et des bouquets de fleurs. Elle mourut en 1871. Marie Octavie Sturel Paigné, née en 1819 est la plus connue des deux sœurs. Elle fréquenta également l’atelier de Maréchal. Elle mourut en 1854 après avoir reçu une médaille d’or au Salon de Paris.
Ces deux personnages représentent bien la lutte contre le sexisme et si nous avons choisi de représenter cette forme de discrimination, c’est que la femme n’est pas encore dans tous les pays l’égale de l’homme. De nombreuses femmes se sont battues pour l’égalité des sexes et des droits, rendons-leur hommage !
Du 16 juin au 1er juillet 2017,
dans la galerie du magasin Auchan Metz Woippy.
Du 16 juin au 17 septembre 2017,
aux Archives départementales de la Moselle à Saint-Julien-lès-Metz.
Du 22 février au 22 mars 2018,
Le projet « Remparts » était une belle façon d’embellir le programme scolaire de la classe de seconde. Il nous a permis d’en découvrir un peu plus sur la ville de Metz et de visiter les monuments historiques et culturels comme les musées, l’Opéra-Théâtre, les Archives municipales, la Porte des Allemands, l’Université, Tcrm-Blida…
Internet n’apportant pas de réponse à tout, il a fallu chercher, fouiller, vérifier les informations aux Archives. La difficulté dans nos recherches a été de choisir, de trier l’information. Les sources étaient nombreuses, les renseignements se multipliaient. Comment ne pas passer à côté de l’essentiel ?
Comment le privilégier et le dire ? Aidés par des Conservateurs, guidés par notre professeur, nous avons aimé consulter des documents, analyser des gravures du XVIe siècle, découvrir à quoi ressemblait la ville.
Grâce au projet « Remparts », nous avons appris à cibler nos recherches, à travailler en groupe, nous avons approfondi nos connaissances en Histoire et en Art mais nous avons surtout appris à faire face aux discriminations. Nous avons appris comment les combattre et comment aider les personnes qui en sont victimes.
Au cours de nos recherches, nous avons aussi appris à être précis et méticuleux et surtout à être à l’écoute des gens qui nous ont offert leur aide durant ce projet.
Nous avons appris de nombreuses choses sur l’art de la photographie, des temps plus reculés jusqu’aux techniques les plus modernes. De la photo en argentique jusqu’à l’appareil numérique, nous avons travaillé sur le cadrage, l’angle de prise de vue, le zoom, etc. Prendre une photo ce n’est pas qu’appuyer sur un bouton ; il y a tout un matériel spécifique qui permet de faire de belles photos, le décor, le fond, la luminosité et d’autres critères comme ceux du choix et de la pertinence. Une photo s’écrit, se réfléchit, elle n’est pas le fruit du hasard.
Dans le cadre de nos travaux, elle a une signification particulière liée à la lutte contre l’illettrisme et les discriminations. Nous avons aimé prendre des photos !
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